L'amitié franco-marocaine, forgée au fil des siècles, est une relation riche et profonde, marquée par des échanges culturels, économiques et diplomatiques. Depuis les premiers contacts médiévaux jusqu'aux récentes avancées, cette relation s'est adaptée aux évolutions géopolitiques. Les débuts des relations franco-marocaines Les relations entre la France et le Maroc remontent au Moyen Âge, à une époque où les routes commerciales en Méditerranée et en Afrique du Nord facilitaient les premiers contacts. Dès le XIIIe siècle, des échanges sporadiques ont eu lieu entre le Royaume de France et le Maroc, mais c’est au XVIe siècle, sous François Ier, que les relations commencèrent à se formaliser dans un contexte de rivalité européenne. François Ier chercha à nouer une alliance avec le sultan du Maroc, principalement pour contrer l’influence de l’Espagne et de l’Empire ottoman. Cependant, ce n’est qu’au XIXe siècle que la France développa un intérêt plus marqué pour le Maroc, alors que l'expansion coloniale battait son plein. Après la colonisation de l'Algérie en 1830, la France étendit son influence en Afrique du Nord et entama des négociations avec le Maroc pour protéger ses intérêts économiques et sécuritaires.
L'amitié franco-marocaine, forgée au fil des siècles, est une relation riche et profonde, marquée par des échanges culturels, économiques et diplomatiques. Depuis les premiers contacts médiévaux jusqu'aux récentes avancées, cette relation s'est adaptée aux évolutions géopolitiques. Les débuts des relations franco-marocaines Les relations entre la France et le Maroc remontent au Moyen Âge, à une époque où les routes commerciales en Méditerranée et en Afrique du Nord facilitaient les premiers contacts. Dès le XIIIe siècle, des échanges sporadiques ont eu lieu entre le Royaume de France et le Maroc, mais c’est au XVIe siècle, sous François Ier, que les relations commencèrent à se formaliser dans un contexte de rivalité européenne. François Ier chercha à nouer une alliance avec le sultan du Maroc, principalement pour contrer l’influence de l’Espagne et de l’Empire ottoman. Cependant, ce n’est qu’au XIXe siècle que la France développa un intérêt plus marqué pour le Maroc, alors que l'expansion coloniale battait son plein. Après la colonisation de l'Algérie en 1830, la France étendit son influence en Afrique du Nord et entama des négociations avec le Maroc pour protéger ses intérêts économiques et sécuritaires. Le Protectorat français au Maroc (1912-1956) L’instauration du Protectorat français en 1912 fut un tournant décisif dans les relations entre les deux pays. Le traité de Fès, signé cette année-là, transforma le Maroc en protectorat, dans un cadre où le sultan conservait une autorité symbolique, tandis que la France assumait la gestion des affaires administratives, économiques et sécuritaires. Ce système différait d’une colonie classique en ce que la souveraineté du sultan était maintenue, mais il marquait néanmoins une domination française sur la politique et l’économie marocaines. La France, cherchant à moderniser les infrastructures et l’économie du pays, entreprit de grands travaux de développement, notamment dans les domaines des transports et des infrastructures urbaines. Les villes marocaines comme Casablanca et Rabat furent modernisées, et des infrastructures comme les ports, routes et chemins de fer furent développées. Malgré ces efforts de modernisation, le protectorat ne fut pas sans tensions. Le sentiment nationaliste marocain commença à s’intensifier dans les années 1930 et 1940, alors que les Marocains réclamaient davantage de droits et une véritable autonomie. Le sultan Mohammed V, figure centrale de l’indépendance marocaine, devint un symbole de la résistance pacifique à l’autorité coloniale. Son exil en 1953 par les autorités françaises provoqua un tollé dans le pays, consolidant le mouvement nationaliste. En 1956, après des années de pressions politiques et de négociations, la France accorda l'indépendance au Maroc. Le sultan Mohammed V devint roi du Maroc, marquant le début d'une nouvelle ère dans les relations entre les deux pays, désormais basées sur la coopération entre deux États souverains. *Les relations post-indépendance et la question du Sahara Marocain* Après l'indépendance, le Maroc et la France continuèrent de cultiver des relations étroites, tant sur le plan diplomatique qu'économique. Le Maroc, sous les règnes de Mohammed V puis de Hassan II, resta un partenaire stratégique pour la France en Afrique du Nord. Les deux pays coopérèrent dans de nombreux domaines, notamment la sécurité, le commerce et la culture. Un enjeu majeur des relations franco-marocaines depuis les années 70 est la question du Sahara Marocain. En 2008, dans un effort pour trouver une solution pacifique et durable à ce conflit, le Maroc proposa un plan d’autonomie pour les provinces du sud du Royaume. Ce plan visait à accorder un large degré d'autonomie à la région sous souveraineté marocaine, permettant aux populations locales de gérer leurs propres affaires tout en restant dans le cadre de l’État marocain. Ce plan fut salué par plusieurs pays, dont la France, qui le considéra comme une base crédible pour une solution négociée. La France a, tout au long des négociations sur le Sahara marocain, maintenu une position équilibrée, soutenant les efforts du Maroc tout en encourageant une solution diplomatique sous l’égide des Nations Unies. Les relations entre les deux pays restèrent solides malgré les défis liés à cette question. La reconnaissance de la marocanité du Sahara en 2024 En 2024, les relations franco-marocaines connurent un nouveau tournant historique avec la reconnaissance par le président de la République française de la marocanité du Sahara. Ce geste diplomatique marqua une étape décisive dans l’amitié entre les deux pays, confirmant le soutien de la France à la position marocaine sur cette question. Cette reconnaissance s'inscrivait dans un contexte de renforcement des liens politiques et économiques entre Paris et Rabat, et reflétait la volonté de la France de consolider sa coopération stratégique avec le Maroc dans la région. Cette décision fut accueillie avec enthousiasme au Maroc, où elle fut perçue comme le fruit de plusieurs années de diplomatie et de partenariat étroit avec la France. Elle contribua également à renforcer le rôle du Maroc comme pilier de la stabilité en Afrique du Nord et dans la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel.